Projet fin d'études DSAA

LE PATURAGE URBAIN / Projet de fin d'études

Design Produit/ Espace

DSAA 2, 2019-2020

Rencontre avec des bergers urbains, à la Courneuve, en banlieue parisienne. Les bergers gardent un troupeau d’environ 60 brebis, qu’ils déplacent quotidiennement.

“Utilisation d’animaux en ville pour l’entretien des espaces verts. Elle s’impose comme une alternative aux moyens mécaniques. C’est l’image de l’animal-tondeur.”

Le pâturage urbain s’inscrit dans une volonté de retour à la campagne, un mouvement de “ruralification”- des villes, comme on peut le voir avec l’agriculture urbaine. Cette pratique questionne notre rapport à la nature en remettant en cause cette vision d'une nature ornementale et figée. Le pâturage urbain pourrait être la première étape du retour de l’élevage en ville, en renouant avec sa fonction productive et celle de l’entretien de l’espace. Tout comme le pâturage traditionnel, la transhumance sera au centre de cette pratique. En dehors de l'aspect pittoresque, le paturage urbain peut être vu comme un vecteur de changement.

Quelle identité pour le pâturage urbain ?
Se fondre dans la ville ou créer une identité en opposition ?

Comment adapter l’équipement agricole à un usage urbain ?

Comment organiser la transhumance urbaine ?

LA CITE DES MOUTONS/ La bergerie comme lieu de vie

Un espace pour les moutons : lieu de repos et de soin pour un troupeau d’une trentaine de bêtes
Un espace social : possibilité de prendre un verre en observant les moutons, possibilité de participer à des activités pour découvrir les animaux

Au lieu de chercher à montrer l’originalité de la présence animale, il faut contraire la normaliser en l’inscrivant totalement dans le paysage urbain et en adoptant les codes. La rigidité tant décriée des immeubles devient une force pour les moutons. Ils sont urbains et ils habitants dans des logements de forme rectangulaire. En prenant un parti pris esthétique hors des sentiers battus, nous créons une identité pour les moutons. La bergerie est une mise en scène de l’opposition en le mouvement des animaux et la rigueur de la ville.

FABRICATION EN CONTENEURS

La construction de logements en conteneurs pose beaucoup de problèmes : besoin d’isoler massivement, aspects techniques complexes, coût de main d’œuvre élevée. Mais ils ne s’appliquent pas à la construction d’une bergerie :
- Pas besoin d’isolation
- Pas besoin de branchements électriques et autres arrivées d’eau
Nous n’avons pas besoin d’autant de transformations que pour un logement classique.

La transhumance occupe les rues, mais ne laisse pas de traces . Pour se confronter à l’animal, il faut savoir le saisir dans son mouvement. La bergerie matérialise la présence animale. Elle en devient le symbole. Les conteneurs ne sont plus seulement associés au transport maritime, ils sont partie intégrante du pâturage urbain.
Les images bucoliques disparaissent pour laisser placer à de nouvelles représentations. La «Cité des Moutons» devient un nouvel espace de la ville. Elle s’intègre dans le quotidien urbain entre les restaurants et les musées.